Avec Late Night Thoughts 2, sorti le 11 juillet 2025, l’artiste torontois Ovi Wood confirme sa position d’étoile montante du R&B canadien. Ce deuxième volume, suite directe du premier Late Night Thoughts paru en janvier, approfondit les ambiances nocturnes, les émotions à vif et les sonorités suaves. Entre R&B alternatif, pop urbaine et touches lo-fi, l’artiste nous livre un projet personnel, fluide et attachant.
Le concept est clair dès l’intitulé : Late Night Thoughts 2 est un album pensé pour les heures calmes, celles où l’on réfléchit trop, aime trop, doute trop. Ce n’est pas un disque à écouter distraitement, mais bien un carnet intime audio, enveloppé dans une production douce et immersive.
La palette musicale varie subtilement : on passe de morceaux uptempo groovy à des ballades planantes sans rupture de ton. Le tout forme un voyage intérieur homogène, idéal pour les moments de solitude assumée.
15 titres pour un peu plus de 40 minutes de musique. L’album alterne intelligemment entre morceaux percutants et interludes plus introspectifs.
“GOD’S EYES” : introduction affirmée, déclaration de foi et de lucidité. Rythme soutenu, prod dansante mais paroles spirituelles.
“Blind” (feat. Roy Woods) : un slow sensuel et mélancolique. Roy Woods y apporte sa signature vocalic douce-amère, parfaite pour l’ambiance.
“GRAVITY” : une ballade posée, portée par une production aérienne, où Ovi parle d’un amour qui le ramène toujours au sol.
“If I Say I Hate U I Mean It” (feat. SAHXL) : probablement le titre le plus brut de l’album. Entre rage froide et blessure encore vive, un hymne aux contradictions post-rupture.
“Patron” : à mi-chemin entre fête et mélancolie, Ovi chante sur l’alcool comme catalyseur émotionnel : «â€¯one more sip before I tell you how I really feel ».
“LIED2ME” (feat. Dimi) : un duo puissant sur la désillusion, au groove discret mais efficace.
“Childish” (feat. Anthoine Walters) : clôture de l’album sur une note douce-amère. Maturité affective et détachement maîtrisé.
Ovi ne vole pas la vedette à ses invités. Chaque featuring vient servir l’émotion d’un morceau précis :
Roy Woods ajoute une aura nostalgique sur “Blind”.
SAHXL incarne la tension émotionnelle sur “If I Say I Hate U…”.
Dimi et Anthoine Walters complètent parfaitement les ambiances mid-tempo et introspectives.
Chaque collaboration est organique, sans forcer.
L’album est marqué par une production minimaliste mais précise. Peu d’instrumentation superflue : la voix est au centre, soutenue par des basses rondes, des nappes planantes et des kicks discrets. Certains morceaux flirtent avec le lo-fi ou la trap-R&B, tandis que d'autres convoquent une esthétique plus pop/électronique (sans jamais dénaturer l’ambiance globale).
La cohérence du projet est d’ailleurs l’une de ses forces : malgré la diversité de tempo et d’humeurs, tout semble couler de source, comme une playlist nocturne parfaitement séquencée.
Ovi Wood explore les tourments relationnels, la nostalgie, la frustration, la confusion affective – sans jamais sombrer dans le pathos. Il observe, doute, avoue, mais ne cherche pas à se justifier.
On retiendra particulièrement cette phrase dans “Was It Worth It (Interlude)” :
“If I’m still thinking of you at 2:47 AM, was it really love or just ego?”
C’est tout l’album résumé en une ligne.
Bien que relativement discret dans les grands médias, Late Night Thoughts 2 a rapidement trouvé son public. Sur les plateformes :
L’album est entré dans le top 100 Apple Music Canada dès sa première semaine.
Le premier single “Golden” a fait parler de lui sur TikTok et Instagram, avec plusieurs edits viraux autour de ses paroles romantiques.
Sur SoundCloud, Ovi Wood entretient une fanbase fidèle et engagée qui soutient chaque sortie avec enthousiasme.
Late Night Thoughts 2 est un disque qui ne cherche pas à briller en surface, mais à toucher en profondeur. Ovi Wood y perfectionne sa signature sonore : celle d’un jeune homme lucide, sensible, et bien décidé à faire de ses pensées nocturnes un langage universel.
Un projet pour les amateurs de R&B introspectif, pour les insomniaques du cœur, ou simplement ceux qui aiment écouter de la musique qui parle vrai… quand tout le monde dort.