
21 avril 2025 - 420 vues
Paris, 18 & 19 avril 2025 — Pendant deux soirées complètes, Kaytranada a transformé l’Accor Arena en un vortex de groove futuriste. Le producteur canadien, figure de proue d’un hip-hop électronique sensuel et vibrant, a offert au public parisien un show aussi maîtrisé que magnétique, dans le cadre de son très attendu Timeless Tour.
Une montée en tension parfaitement orchestrée
Avant l’arrivée du maître de cérémonie, la scène a été confiée à POMO, Sango et Lou Phelps, frère de Kaytranada. Les premières parties ont progressivement chauffé la salle, oscillant entre soul, future beats et percussions globales. Un warm-up d'une rare cohérence, qui a posé les bases d’un voyage sonore sans retour.
Un live calibré, organique, viscéral
À 21h précises, dans une lumière tamisée, Kaytranada est apparu, silhouette tranquille derrière ses platines. Sans dire un mot, il a lancé les premières basses et plongé les 20 000 spectateurs dans une transe collective.
Pendant plus d'une heure et demie, il a tissé une toile sonore où se sont croisés "Glowed Up", "Lite Spots", "You're the One", et les incontournables "10%" et "Caution". Il a aussi dévoilé des titres inédits de son dernier projet Timeless, plus sombres, plus club, sans jamais perdre la chaleur organique qui caractérise sa patte.
Une scénographie immersive, sans artifices
Loin des écrans géants omniprésents ou des feux d’artifice faciles, Kaytranada a opté pour une mise en scène sobre mais immersive : lumières stroboscopiques, visuels hypnotiques et une palette de couleurs néon très années 90, qui évoquait autant les clubs de Détroit que les galeries numériques de Tokyo. Chaque visuel semblait s’accorder aux textures sonores, comme une synesthésie live.
Le public parisien en osmose
Le public, cosmopolite et stylé, a répondu présent. Très présent. De la fosse jusqu’aux gradins, on chantait, on vibrait, on dansait. Les refrains étaient repris en chœur, les bras se levaient à chaque drop, et une chaleur humaine rare émanait de cette foule unie par les basses. Dans cette communion collective, Kaytranada n’avait même pas besoin de parler : tout passait par le son.
Un adieu doux-amer
Pas de rappel classique. Le concert s’est terminé sur une outro instrumentale planante, comme une invitation à ne pas tout à fait redescendre. En sortant de la salle, on aurait juré que le sol tremblait encore.
Kaytranada à Paris, ce fut plus qu’un concert : une cérémonie moderne du rythme, une célébration du groove sous toutes ses formes, portée par un artiste discret mais incontournable. Deux soirées qui resteront gravées dans la mémoire d’un public conquis, suspendu hors du temps.
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